« Vue d’une tour intérieure que l’on croit être l’ouvrage des Romains, et en porte le nom. Le fond de la salle est encombré par les ruines de l’une des voûtes, qui paraît s’être écroulée depuis longtemps ». Lavis d’encre, Charles-Louis Balzac, correspond à Description de l’Égypte, Antiquités, Planches, tome 5, pl. 35.2

La tour des Romains fut érigée au 9e siècle à l’angle nord-est de la muraille médiévale, sur le littoral du port Est, le « port neuf » de l’époque. Son nom dérive du terme arabe roumi qui désigne les Européens et les chrétiens en général. Cette tour, sur plan circulaire et avec des niches de tir aménagées en trois niveaux sur tout le pourtour, permet de défendre les embarcadères du port Est. Restée debout jusqu’au début du 20e siècle, elle cède aux projets d’urbanisation de l’Alexandrie cosmopolite. À sa place, on érige le consulat d’Italie, qui aujourd’hui abrite l’Alexbank. De nos jours, seules deux autres tours subsistent de la muraille médiévale, une dans le jardin de Shallalat et l’autre près du stade (1).

Extrait du « Plan de la ville et des ports d’Alexandrie ». Aquarelle, [Louis-Jacques Bourgeois], ca 1799, 1/4 000

Vue de la tour des Romains et des aiguilles de Cléopâtre. Aquarelle, Dominique-Vivant Denon, © Victoria and Albert Museum, Londres

« Coupe et détails de la tour des Romains ». Lavis d’encre, plume, aquarelle et crayon, Edme-François Jomard, correspond à Description de l’Égypte, Antiquités, Planches, tome 5, pl. 35.6

Vue du Consulat d’Italie, aujourd’hui Alexbank, construit à l’emplacement de la tour des Romains, octobre 2021. Cliché Étienne Forestier