Les statues bougent à Alexandrie

Les statues bougent à Alexandrie

Raymond Collet

Athènes Greek Film Archives

10-16 mai 2022


À Alexandrie, les statues bougent. Les obélisques aussi, ces blocs de plus de 750 tonnes taillés dans les carrières d’Assouan que les Pharaons dressaient dans le sanctuaire du Soleil à Héliopolis. Les Ptolémées les ont « empruntés », pour orner leur nouvelle capitale, puis les empereurs romains ont continué de même. Ces pierres ont ensuite voyagé à Rome, à Londres, à New York, où elles se trouvent actuellement. À l’époque moderne, des statues de marbre et de bronze sont commandées à Paris et à Athènes pour orner les places d’Alexandrie : statue de Saad Zaghloul, statues équestres de Mohamed Ali et d’Alexandre le Grand. Certaines, comme celles de Nubar Pacha ou du khédive Ismaïl, sont déboulonnées après la Révolution de 1952. On les croyait condamnées, mais elles réapparaîtront soudain, vers 2000, à de nouveaux emplacements dans la ville, sans que l’on s’explique l’idéologie sous-tendant cette réhabilitation qui ne gomme pas l’Histoire.


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